La Fédération Tunisienne de Hand-Ball a tenu, mercredi matin, un point de presse afin de revenir sur la prestation de la sélection lors des Jeux Olympiques de Rio ainsi que les causes des résultats décevants enregistrés durant le tournoi en question.
Le sélectionneur national a tenu à assumer ses responsabilités : « Les résultats n’étaient pas à la hauteur des attentes surtout après les espoirs placés sur cette équipe suite à sa performance lors du TQO. Entre les deux compétitions, il y a eu des changements dans la liste. Les 18 joueurs sélectionnés ont tout donné durant la pression. Les problèmes ont commencé avec les départs d’Abdelhak Ben Salah et Mosbeh Sanaî. J’aurais pu agir autrement avec eux et anticiper. Ce sont des multi-récidivistes. La commission de discipline s’occupera de leur cas et je pense qu’il est temps de frapper fort. Sincèrement, je ne m’attendais pas à ce qu’ils agissent de la sorte ».
Zouabi a ensuite parlé de la préparation : « Contrairement à ce qui a été rapporté, la préparation s’est très bien passée avec un groupe qui a travaillé dur. Nous avons disputé des matchs amicaux intéressants qui ont prouvé que nous avions des problèmes défensifs qui ont été rectifiés avant le début des JO. Ce qui a été raconté avant le départ pour Rio a perturbé les joueurs qui, rappelons-le, ne sont pas des robots. Ce n’est pas normal qu’on les traite de mercenaires après tous les efforts consentis ».
A propos de la performance de l’équipe durant la compétition, Zouabi déclaré que le premier match était déjà un tournant : « Nous aurions pu arracher la victoire face à la France, mais le mauvais début de match et les erreurs d’arbitrage, avouées par les présents, ont fait que l’équipe s’incline. Ensuite, face au Danemark, nous étions hors du coup. Le deuxième tournant était le match disputé face au Qatar. Nous menions de 4 buts à quelques minutes de la fin face aux vice-champions du monde, mais une mauvaise gestion des dernières possessions et les blessures de Jallouz et Tej ont permis à l’adversaire d’arracher l’égalisation. Face à l’Argentine, nous ne pouvions pas faire mieux. L’absence du duo Tej-Jallouz a pesé lourd sans oublier l’expulsion de Hammed. Pour finir, j’assume mes responsabilités, à commencer par la liste. Maintenant, il faut assainir l’ambiance au tour de cette équipe. Nous ne pouvons pas continuer comme ça, car nous avons une responsabilité envers le pays ».
Le capitaine des « Aigles de Carthage », Issam Tej, est revenu sur les raisons qui ont poussé les joueurs à observer une grève durant la préparation : « Nous n’avons pas atteint nos objectifs. Nous étions fiers de notre performance, mais pas du résultat. La préparation était très bonne jusqu’à ce que Ben Salah et Sanaî quittent le stage et fassent des déclarations qui n’ont fait que nuire aux joueurs. Leur départ ressemble à celui d’un soldat qui avait laissé son arme et choisi de fuir. La grève observée ? Nous visions le ministère qui avait réservé un budget digne d’une équipe junior alors que de grosses sommes avaient été attribuées à deux athlètes. Vous savez de qui je parle. Vous trouvez que c’est normal qu’on accorde 1.4 MD à Mellouli et Ghribi et que toute l’équipe de Hand-Ball soit presque ignorée ? ».
L’ex-pivot de Montpellier a ensuite pointé du doigt la direction de l’Espérance de Tunis : « L’EST est mon club, mais ceci ne m’empêche pas de dire que les dirigeants espérantistes auraient pu mieux gérer le dossier Sobhi Saied. Le joueur était très perturbé, car il risquait une lourde sanction après avoir signé en faveur de l’EST. En 2012, les Français avaient laissé de côté le dossier des paris afin de ne pas perturber Karabatic lors des JO de Londres. Ce n’est qu’au mois de septembre que l’affaire a été évoquée. L’EST aurait pu agir de la même manière et donner la priorité à la sélection.