Denis Lathoud s’est confié sur sa prochaine aventure avec l’Espérance sur le site français Handzone dans lequel il explique son choix d’aller entrainer en Tunisie et les challenges qui l’attend
Fin janvier 2014. Voilà presque deux ans que Denis Lathoud attendait le coup de fil qui débouche sur une proposition concrète. Depuis tout ce temps, à la moindre place qui se libérait, on annonçait l’arrivée du « Grand ». Et puis rien, les dirigeants passaient à autre chose. Cette fois est la bonne, l’ancien Barjot va (re)diriger une équipe professionnelle. Pour cela, il devra traverser la Méditerranée et poser au moins jusqu’en juin, ses valises à Tunis. Dans un des clubs emblématiques de la capitale : l’Espérance. Il y a quelques jours, les dirigeants peu satisfaits du fonctionnement de Paulo Pereira ont décidé de se séparer de leur entraîneur portugais. Et c’est vers le Français qu’ils se sont orientés. L’EST et ses 29 titres nationaux (25 coupes de Tunisie), vainqueur cette année de la coupe des coupes des clubs africains, revoit chaque saison ses objectifs à la hausse. C’est dans cette ambiance passionnée que Denis Lathoud devra naviguer et surtout obtenir des résultats.
Il pourra s’appuyer sur un groupe expérimenté parmi lequel figurent des joueurs qui ont évolué en LNH comme le gardien Marouène Maggaiez (Nantes, Montpellier), l’ailier gauche Oussama Boughanmi (Tremblay), l’arrière droit Aymen Hammed (Montpellier), le demi-centre Kamel Alouini (Istres) et le pivot Marouan Chouiref (Tremblay).
Alors Denis, la machine repart…
En effet, je vais à Tunis et c’est très bien ainsi.
L’Espérance c’est une excellente opportunité pour toi ?
Oui, parce que c’est un très grand club, avec un passé, des titres et qui a de réelles ambitions. L’effectif avec lequel je vais travailler est aussi très intéressant. Il y a beaucoup d’internationaux que je connais puisque la plupart a évolué en France. C’est intéressant pour pouvoir bosser correctement.
Tu commençais à un peu désespérer de ne rien trouver ?
Bien sûr… quand tu es entraîneur et que tu n’as pas de club, tu es toujours dans l’attente du coup de fil qui te fera revenir. Et quand ça tarde à venir, au bout d’un moment, tu te mets à gamberger. Le handball, c’est toute ma vie donc ça commençait à faire long de ne rien faire même si je m’occupais des filles de Meursault (en Régionale). Cela m’a permis de garder le contact mais ce n’est pas ce qui allait me faire vivre et ce qui m’intéressait.
L’EST a chaque année des objectifs bien définis…
En effet. En club, il y a la coupe d’Afrique des nations puis la qualification pour le Mondial des Clubs, sans oublier le titre national à disputer. Chaque fois, ils fixent la barre assez haut. C’est un très très beau challenge.
Comment c’est arrivé à toi ?
Tout simplement. Après avoir licencié leur entraîneur début décembre, ils ont sondé un peu partout et j’ai été contacté. Mon profil leur a plu et j’ai été retenu. Je suis vraiment très content que les dirigeants de l’Espérance m’accordent toute leur confiance.
Comment expliques-tu qu’en deux ans, aucun club ne t’ait sollicité ?
A vrai dire… je n’en sais rien ! Certainement parce qu’en France, j’ai des « casseroles au cul » et que ma personnalité est assez forte. Cela dérange peut-être certains qui préfèrent prendre d’autres personnes plus sages et plus lisses.
En Tunisie, il va falloir faire preuve de beaucoup de diplomatie…
Oui, ça je le sais… après, je vais là-bas pour travailler, pour gagner des titres et pas pour autre chose. C’est aussi à moi de connaître les gens, de me révéler mais sincèrement, je ne pense pas qu’il y ait plus de problèmes avec les joueurs tunisiens qu’avec les joueurs français (sourires).
Tu ne t’engages que jusqu’à la fin de la saison…
Oui et en fonction des résultats et de mon installation, on pourra envisager une suite. Il n’y a aucune raison pour que cela se passe mal. Les structures sont de qualité, l’effectif aussi. Au mois de mars, il y aura la finale de la coupe d’Afrique qualificative pour le Mondial des Clubs, ça sera une 1ère étape importante.
Portes avec la sélection, Imbratta avec le Club Africain, désormais Nouet à la DTN, les Français sont plébiscités. C’est un atout pour toi ?
Forcément car je vais les appeler pour leur demander des conseils et je vais être très souvent en relation avec Sylvain puisque j’ai pas mal d’internationaux dans l’équipe. Au départ, je vais m’appuyer sur leurs expériences.
Quand débarques-tu à Tunis ?
Dès que j’ai récupéré mon passeport ! Officiellement, mon contrat débute le 1er janvier, je ne suis pas encore qualifié auprès des instances internationales. Mais je vais y aller pour prendre contact. Je risque aussi de faire un tour en fin de CAN en Egypte.
Lathoud is back…
Si tu veux, on peut le dire comme ça !
Denis Lathoud digest
49 ans – ancien arrière gauche de l’équipe de France
Carrière en clubs
Joueur | |
Vénissieux handball | jusqu’en 1992 |
USAM Nîmes | de 1992 à 1994 |
PSG-Asnières | de 1994 à 1996 |
US Ivry | de 1996 à 1998 |
HBC Villefranche en B. | de 1998 à 2000 |
Entraîneur | |
SMV Porte Normande | de 2002 à 2005 |
CAPO Limoges | de 2005 à 2006 |
Dijon Bourgogne | de 2006 à janv 2014 |
Titres en Equipe de France (164 sélections – 463 buts)
Médaille de bronze aux Jeux olympiques 1992 (Barcelone)
Médaille d’or au Championnat du monde 1995 (Islande)
Médaille d’argent au Championnat du monde 1993 (Suède)
Titres en Club
Champion de France D1: Vénissieux (1992), USAM Nîmes (1993), US Ivry (1997)
Coupe de France : Vénissieux (1991,1992), USAM Nîmes (1994)
3e de la Ligue des champions 1993-1994 (avec USAM Nîmes)
Source: Handzone